LA MAGIE DE TON OMBRE ( The Drunken Boat Is Close To Dive)

05.05.2018 - 07.06.2018

Vernissage le 05.05.2018 à 11:30

les chemins de videre (Minerva Oculus), 2017 Crayon sur papier, 200 x 150 cm
Dominique Lang

Myriam Mechital’affirme immédiatement : « Mon travail, c’est ce que je suis » ! Artiste protéiforme elle propose avec LA MAGIE DE TON OMBRE (The Drunken Boat Is Close To Dive)un moment de ses recherches – en dessins qui résultent d’une collaboration avec un hypnotiseur, en céramique, en bronze et son. Or, ses recherches c’est la vie elle-même, dans toute sa violence et sa beauté, ses passions et ses silences, ses rencontres et ses solitudes – finalement inatteignables – d’où la magie de l’ombre qui nous suivra toujours. La recherche de l’artiste s’étend vers les plaisirs exquis, leur instantanéité et les douleurs qui les accompagnent, la vie et la mort qui ne peuvent se comprendre qu’à travers leur rapport dialectique impossible, l’inattendu quotidien comme il se déroule et comme on essaye de le saisir ou de le comprendre. Sans peurs, sans totems, les corps, ceux qui peuplent l’univers de l’artiste, se donnent à nous, et ils sont beaux, splendides, jouissifs et souffrants. Le corps apparaît ensuite comme désir, comme rêve – c’est surtout quand la recherche de Myriam Mechita « bascule vers l’intérieur » que l’on comprend que son travail concerne en réalité toutes les femmes, toutes les amours, toutes les morts passées et à venir, les oublis impossibles ou inévitables, les vanités, les violences inacceptables et réelles, les impouvoirs du pouvoir, les joies qui sont rarement inoffensives,… Travail baroque et qui brille, comme les paillettes que l’artiste aime utiliser, tristesse lumineuse et beauté sombre. Touch Of Noir ?Peut-être mais « Je vous le dis : il faut porter encore en soi un chaos, pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante. Je vous le dis : vous portez en vous un chaos »[1].



[1]Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra. Un livre pour tous et pour personne, prologue §5,traduction Henri Albert, édition numérique Pierre Hidalgo, La Gaya Scienza, janvier 2012, page 26.

The Witch of Love