Myriam Mechita

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Ce sont les corps qui prévalent chez Myriam Mechita : des corps de saints décapités, des corps d’animaux greffés de perles, de paillettes qui recouvrent leurs visages suggérant l’aveuglement. Ces corps auxquels Mechita donne une dimension précieuse ou magique sont dominés par des forces (tension, équilibre, gravité) rendues visibles par ses installations : fils plastiques, structures en bois, tiges d’acier ; corps suspendus, retournés, attachés. 

Vanessa Desclaux dans Pesée, Percée, Pensée 

www.myriammechita.net
  • 01 Centre d'art Dominique Lang, 2018
  • 02 Centre d'art Dominique Lang, 2018
  • 03 Centre d'art Dominique Lang, 2018
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Pulsion de vie et poésie noire

à propos de l’exposition de Myriam Mechita

LA MAGIE DE TON OMBRE

(The Drunken Boat Is Close To Dive)

Commissaire d’exposition : Danielle Igniti

Centres d’art – Ville de Dudelange

www.galeries-dudelange.lu/

Dominique Lang

05.05.2018 – 07.06.2018

Myriam Mechita l’affirme immédiatement : « Mon travail, c’est ce que je suis » ! Artiste

protéiforme elle propose avec LA MAGIE DE TON OMBRE (The Drunken Boat Is Close To Dive) un

moment de ses recherches – en dessins, en céramique et son, en bronze – or, ses recherches

sont la vie elle-même. La vie dans toute sa violence et sa beauté, ses passions et ses silences, ses

rencontres et ses solitudes – finalement inatteignables – d’où la magie de l’ombre qui nous

suivra toujours (dans le titre qu’elle écrit pour son exposition). Les plaisirs exquis, leurs

instantanéité et les douleurs qui les accompagnent, la vie et la mort qui ne peuvent se

comprendre qu’à travers leur rapport dialectique impossible, l’inattendu quotidien comme il se

déroule et comme on essaye de le saisir, de le comprendre. Or le travail de l’artiste ne se

déploie pas dans une dualité binaire – du plaisir au déplaisir, de la vie à la mort, de la jouissance

à la douleur – mais dans toute la pluralité, la richesse, des instants, pulsions, désirs, peurs,

détails silencieux qui font la subtilité du vivre – avec ce que l’on perd, ce que l’on garde, ce

dont on ne peut se débarrasser – nos ombres personnelles, nos accompagnateurs choisis ou

imposés, par notre histoire, l’histoire de l’art, celle du monde. Sans peurs, sans totems et sans

tabous, les corps, ceux qui peuplent l’univers de l’artiste, se donnent à nous, et ils sont

splendides, jouissifs et souffrants. Le corps apparaît ensuite comme désir, comme rêve – c’est

surtout quand on plonge dans cette recherche introspective de Myriam Mechita – cette

recherche qui comme elle le dit « bascule à l’intérieur » que l’on comprend que son travail

concerne en réalité toutes les femmes (et tous les hommes), toutes les amours, toutes les morts

passées et à venir, les oublis impossibles ou inévitables, les vanités, les violences inacceptables et

réelles, les impouvoirs du pouvoir, les joies qui sont rarement inoffensives,… Travail baroque

qui brille, comme les paillettes que l’artiste aime utiliser, tristesse lumineuse et beauté sombre.

Touch Of Noir ? Peut-être mais « Je vous le dis : il faut porter encore en soi un chaos, pour

pouvoir mettre au monde une étoile dansante. Je vous le dis : vous portez en vous un chaos »1.

1 Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra. Un livre pour tous et pour personne, prologue §5,traduction Henri

Albert, édition numérique Pierre Hidalgo, La Gaya Scienza, janvier 2012, page 26.

Le corps sans la tête – ou plutôt : le corps et la tête. Les corps que dessine Myriam

Mechita sont beaux, ils sont grands, ils sont souvent sans tête ; et de manière équivalente, les

têtes sont sans corps. Or, nous n’avons jamais à faire au corps sans visage de Francis Bacon selon

Gilles Deleuze2 : il s’agit ici de séparer le corps de l’esprit pour mieux exprimer leur

complémentarité insoutenable. Dessiner, d’abord, le corps avec justesse : oser honorer ses

fantasmes, ses intensités, ses douleurs, mais aussi la beauté du vieillissement, des rondeurs que

l’on est habitués à cacher, des seins qui sont trop grands, de la peau qui devient parfois

transparente, quand elle se plie à la vie. Puis oser déconstruire ce corps, l’étirer, distordre ses

symétries pour mieux dévoiler ses souffrances.

Nous n’avons pas ici seulement à faire à une bataille « classique » d’une artiste contre les canons

sociaux de la beauté, la société androcentrique et les règles de l’art, il s’agit aussi de prendre

plaisir à voyager dans les méandres de l’inconscient. Le corps devient ainsi territoire – à la fois

psychique (onirique) et somatique – et c’est ainsi il s’appartient, entièrement. Sensation, ou

plutôt revendication qui fait du corps dans le travail de Myriam Mechita un territoire

politiquement chargé : un champ de bataille et de liberté. Cette équation entre terre et corps,

comme ce lien direct, constant et indissociable entre la corporéité organique et le corps comme

lieu psychique, est ici fondamentale.

C’est ainsi qu’arrive à l’envers plus que tout, cette jeune contorsionniste dont la beauté est

désagréable – à l’image de la violence que la jeune femme inflige à son propre corps. Et qui

rappelle ce que Françoise Loux note à propos du « façonnage du corps » : « dès le plus jeune âge

le corps est donc inévitablement cultivé, civilisé, socialisé [...]. La première tâche qui incombe

aux parents est ainsi de façonner, d’achever le petit enfant, nu quand il vient au monde. La

grande souplesse du corps à ce moment, sa malléabilité donnent l’impression que tout est

possible »3. Sauf que le « tout est possible » devient souvent douleur, compétition, refoulement,

honte et retenue qui s’opposent radicalement à la souplesse douce qui caractérise le corps

lorsqu’il vient au monde.

Opposition radicale à l’air du temps : l’artiste se livre – absolument, totalement, sans peur de

choquer, d’exagérer, d’exprimer ses désirs, de fantasmer ou de se faire désirer mais aussi sans

peur de parler de ce que l’on continue encore à refouler. C’est viscéral : le contraste entre les

paillettes et leur face sombre, le plaisir et la souffrance, la joie et l’angoisse existentielle, la mort

qui redevient vie, cette dialectique que Freud exprima à travers les termes d’Eros et Thanatos.

Puis advient l’insertion dans ces images de ce qui en réalité fait tout dans la vie : l’inconscient, ce

monde parallèle, onirique, intuitif, irrationnel. Telle est l’intensité et la diversité des visages

auxquels on a à faire face dans le travail de Myriam Mechita.

2 Gilles Deleuze, Logique de la sensation, Paris, Éditions du Seuil, « L’ordre philosophique », 2002.

3 Françoise Loux, Le Corps dans la société traditionnelle, Paris, Berger-Levrault, « Espace des hommes », 1979, p. 62.

Voir aussi L’Homme et son corps dans la société traditionnelle (sous la direction de Jean Cuisenier et Françoise Loux),

Paris, Éditions de la Réunion des musées nationaux, 1978, qui est une excellente introduction à l’anthropologie

du corps et de son processus de civilisation.

« Mais la femme, la femme : elle était tout entière tombée en elle-même, en avant, dans ses mains.[…]

C’était à l’angle de la rue Notre-Dame-des-Champs.

Dès que je la vis, je me mis à marcher doucement.

Quand de pauvres gens réfléchissent, on ne doit pas les déranger.

Peut-être finiront-ils encore par trouver ce qu’ils cherchent.

La rue était vide ; son vide s’ennuyait, retirait mon pas de sous mes pieds et claquait avec lui, de l’autre côté de la

rue, comme avec un sabot. La femme s’effraya, s’arracha d’elle-même. Trop vite, trop violemment, de sorte que

son visage resta dans ses deux mains. Je pouvais l’y voir, y voir sa forme creuse. Cela me coûta un effort inouï de

rester à ces mains, de ne pas regarder ce qui s’en était dépouillé. Je frémissais de voir ainsi un visage du dedans,

mais j’avais encore bien plus peur de

la tête nue, écorchée, sans visage » 4.

Les enfants perdus, le chagrin de cette femme âgée qui cache son visage, une mélancolie qui ne

peut que nous être intime et familière ; mais aussi, et paradoxalement, créatrice d’une beauté

qu’autrement nous ne saurions voir.

L’autre, comme composante du même. C’est en effet la présence de l’ami éternel de

l’homme qui vient se glisser dans cette tristesse, avec sa prestance et sa présence absolue :

lostdog. L’animal et l’animalité – dans leur continuité fusionnelle avec ce qui fait l’(in)humanité

de l’homme jouent un rôle fondamental dans le travail de l’artiste. Évocation à la présence

universelle des animaux tout au long de l’histoire humaine. Comme le souligne Jean-Christophe

Bailly, la pensée des hommes, à quelque époque qu’ils appartiennent, à quelque culte qu’ils

sacrifient, et quand bien même ils cherchent à s’en défendre, est pleine de bêtes, depuis la nuit

des temps nous sommes visités, envahis, traversés par les animaux ou par leurs fantômes »5. Et

en effet dans presque toutes les cultures,

les animaux – au même titre que les étrangers et les

morts – contribuent à la dialectique complexe de la vie en société. Le même et l’autre, l’absent

et le présent, l’ennemi et l’ami, le visible et l’invisible, le prédateur et la proie constituent ainsi

des doubles inséparables où l’animal est presque toujours impliqué 6 . Ce qui réactualise

également la question philosophique fondamentale de « l’homme et [de] l’autre que l’homme »7.

Ou, autrement-dit, de ce qui fait si peur à l’homme qu’il ne cesse de présenter comme étant

tout autre que lui : son animalité, l’intuition.

Être chercheure c’est oser sortir des chantiers battus. C’est bien une intuition à la fois

de chercheure et d’artiste qui caractérise la démarche de Myriam Mechita quand, fatiguée de

voir – ou plus précisément de « devoir voir » la bonne idée, la bonne image, toutes les idées,

toutes les images des autres – elle décide de fermer les yeux et de se livrer, puis se laisser guider

par un hypnotiseur (la série des dessins bleus) : introspection, surprises esthétiques et surtout

intérieures. Et alors que l’artiste plonge dans son être le plus profond, quelque chose qui relie

toutes les mythologies, ressort : des images-archétypes que l’on reconnaît, ce sont nos propres

4 Rainer Maria Rilke, Cahiers de Malte Laurids Brigge, (traduction et introduction de Claude David), Paris,

Gallimard, « Folio », 1991, pp. 23-25.

5 Jean-Christophe Bailly, Le Versant animal, Paris, Bayard, 2007, p . 29.

6 Voir notamment Louis-Vincent Thomas, Cinq essais sur la mort africaine, P aris, Éditions Karthala, 2013, chapitre

I : « La mort africaine. Attitudes et motivations », § III : « Un cas particulier : l’homme et l’animal » ; Raymond

Pujol et Geneviève Carbone, « L’homme et l’animal », in Histoire des moeurs. Tome I : Les coordonnées de l’homme et

la culture matérielle (Jean Poirier dir.), Paris, Gallimard, « Encyclopédie de la Pléiade », 1990.

7 Jean-Marie Brohm, Anthropologie de l’étrange. Énigmes, mystères, réalités insolites, Cabris, Sulliver, « essai », 2010,

pp. 119-166.

démons, désirs inavoués ou avoués, nos propres ombres qui nous suivent et que l’on garde

précieusement car ils nous montrent la trace passée et à venir de notre chemin. Comme une

boussole.

L’autre, comme composante du même, devient ici la condition sine qua non aussi bien de

l’oeuvre d’art que de l’identité du sujet (de l’artiste et de la personne qui regarde son travail) ;

les altérités se télescopent et s’imbriquent les unes dans les autres, jusqu’au chatoiement de

l’extrême altérité qu’est la mort. Oser le bateau ivre, c’est en effet oser divaguer pour

finalement se rapprocher de soi-même : exercice qui requière liberté et courage. Une manière

peut-être pour l’artiste de suggérer que ce sont les détours nécessaires de nos odyssées qui

finalement nous ramènent à ce que nous sommes – ou pas –, vers ce que l’on se raconte alors, à

nous-mêmes, comment on arrange nos histoires en nous, comment on négocie avec ce que l’on

(em)porte sans l’avoir toujours choisi et ce que l’on choisit de porter, ou de laisser partir loin de

nous.

Se laisser aller aux images qui l’habitent, mouvement qui devient parfois incorporation par

l’artiste de la voix des autres : c’est ce qui permet la transfiguration des mots, des images et des

histoires qui autrement appartiendraient uniquement au registre de la vie quotidienne ou de la

psychanalyse – en art. Avec ces mots, ces images et ces histoires qui ne sont ni contées, ni

censurés, l’artiste circonscrit un nouveau territoire qu’elle nous donne à vivre esthétiquement.

La vénération non religieuse d’un animal non glorieux (le chien), la transformation d’une

tradition – le dîner rituel – en sculpture-peinture, un chagrin, un masque, un splendide sommeil

(le monde s’endort)… deviennent ainsi des lignes de fuite sensibles et ouvertes à l’interprétation. À

la manière des autres éléments et symboles puissants et classiques de l’histoire de l’art qui sont

mobilisés par l’artiste, et qui renvoient immédiatement la personne qui les découvre vers ses

mythologies personnelles, ses zones sauvages et ses rêves – qu’ils soient violents ou pétillants.

Oser. Être une artiste femme d’abord et avant tout, et persévérer 8 ; oser ensuite être artiste

femme et s’opposer aux esthétiques en vogue (minimalismes conceptualistes, intellectualismes

gratuits, etc.) ; oser dire « j’aime les paillettes, oui, aussi pour leur superficialité et en même

temps pour leur beauté, pour leur une tristesse lumineuse, car elles sont aussi belles qu’une

chanson un peu triste ». Oser aussi, prendre position en faveur d’une pensée rhizomatique, qui

s’éclate vers le monde avec joie, un mode de penser que l’artiste appelle « en étoile », et qui lui

permet de faire des associations libres entre le conscient et l’inconscient. Oser, ensuite,

apprendre depuis le début. Apprendre un nouveau geste, l’un des gestes les plus anciens du

monde et les plus difficiles : faire une assiette – évoquer la mémoire d’un objet tout en essayant

d’apprivoiser le geste qui mène à sa réalisation. Prendre conscience que ce geste ne viendra pas

immédiatement. Assumer entièrement l’évolution de ce geste, le laisser se déplier – lui qui au

début ne pourra qu’être imparfait. Apprivoiser la difficulté de l’apprentissage, montrer ses

étapes, montrer les fissures ; ne jamais se restreindre à ne faire que ce qu’elle « sait très bien

faire ». Découvrir. Et oser, encore, être une femme et créer une installation qui est une tablée

généreuse, mais qui dégouline (ou jaillit) de latex – la matière qui agit comme « enveloppe-

8 Pour ceux qui en lisant cette phrase ricanent et se disent que le féminisme est un anachronisme, je me permets

de renvoyer à l’interview vidéo de Myriam Mechita pour l’exposition HERstory (initiée par Julie Crenn et Pascal

Lièvre) : https://www.youtube.com/watch?v=BTEn4lNzCa8

peau »9 du travail, la matière (l’organe) du toucher et de l’être touché. Oser, oui, encore,

concevoir une installation comme une peinture : la magie de ton ombre, cette table est suspendue

dans le temps, entre l’attente et le déjà-fini. Être une femme artiste et mettre une table dans son

exposition dont les oiseaux se sont emparés – laisser à chaque fois la nature prendre le dessus. Il

faut regarder les couleurs, elles sont explosives et douces à la fois, il faut écouter. Oser aimer le

beau, puis montrer ce qui est brutal – les laisser se sublimer, l’un dans l’autre : la rage devient

joie, générosité, audace.

Poïétique et poétique. Ce lien dans le travail de Myriam Mechita, la sublimation de la

douleur en beauté, de la mort en vanité, du noir en paillette assumée, exprime le passage du

terme de poïétique – le faire, ce travail laborieux, méticuleux, ce temps du travail – à celui de

poétique – la poésie du geste, de l’image, de la sculpture, des matières. Ce jeu de séduction – par

les couleurs, les grandes étendues et les détails du trait capables de susciter les émotions les plus

pures –, cet envoûtement, donne ensuite place aux dialectiques que développe l’artiste : le

fragile objet méticuleusement fait à la main comme une méditation et le coup de latex qui coule

puissant et fougueux comme une revendication, la violence faite au corps et la poésie de son

expression résolue, l’excitation provoquée par les paillettes et l’inquiétante étrangeté10 que l’on

imagine dans le geste tendrement obsessif qui consiste à les poser.

Le plaisir suscité par les oeuvres domine, et c’est à travers cette domination esthétique (le

pouvoir de l’image) que sont dénoncées les mécaniques du pouvoir. Prendre le temps de

(s’)écouter : c’est de cela dont il s’agit en réalité. Entrer dans ses propres territoires intimes et

oser les dévoiler Ni tout dire, ni tout expliquer. Au contraire, faire émerger des paroles

(l’importance des titres des oeuvres de Myriam Mechita), des sensations, une énergie libérée à

travers le partage. Surgit alors un questionnement troublant : Pourquoi cette phrase, cette

image, m’est-elle si familière, si intime et si proche ? Suis-je aussi un bateau ivre ? Et si je suis

porte un chaos en moi, cela signifie-t-il forcément que j’ai aussi des étoiles dans les yeux ?

Toutes ces femmes voyantes, audacieuses, sensibles, fortes, assumant le trait, et ce qu’il dit

d’elles expriment finalement une revendication simple : l’urgence de vivre, dans toute

l’intensité inspirante et parfois destructrice de la vie, car c’est bien le seul déploiement des

possibles qui soit. Tout ce processus, à la fois intellectuel et émotionnel, qui correspond à

l’autorévélation de l’ipséité de l’artiste (ou de l’artiste-chercheure), et des personnes qui

découvriront ce travail, rend l’« angoisse inévitable »11, même si elle est souvent invisible, parce

qu’elle renvoie « à la conception qu’a l’homme [et la femme] de lui-même [ou d’elle-même] »12.

À une autre époque la société aurait dit qu’une artiste femme avec tant de force ne peut qu’être

une sorcière, aujourd’hui on peut dire qu’elle est une magicienne !

Sofia Eliza Bouratsis

9 Didier Anzieu, Le Moi-peau, Paris, Dunod, « Psychismes », 1985.

10 Allusion au célèbre essai de Sigmund Freud, L’inquiétante étrangeté et autres essais, Paris, Gallimard, « Folio

essais », 1985.

11 Georges Devereux, De l’angoisse à la méthode dans les sciences du comportement, op. cit., p. 30.

12 Ibid.