Jean - Baptiste Sauvage
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Artiste plasticien, Photographe
Le paradoxe de la logique
L’artiste Jean-Baptiste Sauvage sème le trouble et nous incite à « chercher l’erreur » dans un monde moderne dans lequel notre acuité visuelle est par ailleurs excessivement sollicitée.
Jean-Baptiste est à l’aise tant lorsqu’il s’exprime au travers de la photographie, de l’installation que de la performance et pratique ponctuellement la vidéo. A l’instar de grands nombre d’artistes plasticiens, il ne privilégie a priori aucun médium.
Son champ d’application n’est autre que son espace environnant, qu’il soit urbain (rue de Barcelone pour le projet de « cabanes pour sans-abris »,Espagne, 2002), industriel (usine désaffectée de Norwich pour l’installation « oiseaux suspendus », Angleterre, 2002) ou architectural (premier étage d’un ancien atelier de menuiserie pour une intervention dans le cadre de la biennale de Saint-Etienne,2002).
L’artiste procède, par une infime mise en scène du réel, à un glissement qui nous incite à y regarder à deux fois. Il nous invite à la méfiance par le truchement d’indices. Le décalage est à première vue imperceptible, mais la clé de l’énigme se trouve systématiquement à l’intérieur de l’œuvre.
Jean- Baptiste Sauvage questionne notre rapport à l’espace, à la société et aux autres, en provoquant le doute face à une réalité souvent masquée par l’image que l’on s’en fait. Il interroge notre perception sans user de leurre ni de trompe l’œil, encore moins de trucage ou de retouche. L’insolite et l’étrange, inhérents à son travail, captent notre attention parfois avec humour ou cynisme comme dans « marelle » (Saint Etienne 2001) ou avec le « projet de chaise électrique à énergie solaire » (2002).
Il relève les incohérences de notre système n’hésitant pas à aller à l’encontre du bon sens et de l’opinion communément admise. Faisant fi de l’ordre établi et du sens commun, ne se confortant à aucunes règle ou norme établie, Jean-Baptiste Sauvage continue d’avancer en plein paradoxe de la logique.
S’il souligne les cruautés et les aberrations quotidiennes et insuffe une part d’humanité dans les endroits les plus désertés voire abandonnés, il ne se positionne ni en dénonciateur, ni en artiste engagé encore moin en donneur de leçon. Tel le précepte duchampien, il laisse au regardeur le soin de faire l’œuvre.
La pertinence de son travail est de nous dévoiler le vision d’un envers du décor possible, comme si lui même était passé de l’autre côté du miroir et nous donnait à voir un homme qui marche à l’endroit et un chien à l’envers, (vidéo, »sans titre » (2001), un centre de gravité inversé (installation, Les Subsistances, Lyon (2001), du linge aux fenêtres d’habitations abandonnées (Installation, « maisons condamnées », (2000)…
Carole Novara
L’artiste Jean-Baptiste Sauvage sème le trouble et nous incite à « chercher l’erreur » dans un monde moderne dans lequel notre acuité visuelle est par ailleurs excessivement sollicitée.
Jean-Baptiste est à l’aise tant lorsqu’il s’exprime au travers de la photographie, de l’installation que de la performance et pratique ponctuellement la vidéo. A l’instar de grands nombre d’artistes plasticiens, il ne privilégie a priori aucun médium.
Son champ d’application n’est autre que son espace environnant, qu’il soit urbain (rue de Barcelone pour le projet de « cabanes pour sans-abris »,Espagne, 2002), industriel (usine désaffectée de Norwich pour l’installation « oiseaux suspendus », Angleterre, 2002) ou architectural (premier étage d’un ancien atelier de menuiserie pour une intervention dans le cadre de la biennale de Saint-Etienne,2002).
L’artiste procède, par une infime mise en scène du réel, à un glissement qui nous incite à y regarder à deux fois. Il nous invite à la méfiance par le truchement d’indices. Le décalage est à première vue imperceptible, mais la clé de l’énigme se trouve systématiquement à l’intérieur de l’œuvre.
Jean- Baptiste Sauvage questionne notre rapport à l’espace, à la société et aux autres, en provoquant le doute face à une réalité souvent masquée par l’image que l’on s’en fait. Il interroge notre perception sans user de leurre ni de trompe l’œil, encore moins de trucage ou de retouche. L’insolite et l’étrange, inhérents à son travail, captent notre attention parfois avec humour ou cynisme comme dans « marelle » (Saint Etienne 2001) ou avec le « projet de chaise électrique à énergie solaire » (2002).
Il relève les incohérences de notre système n’hésitant pas à aller à l’encontre du bon sens et de l’opinion communément admise. Faisant fi de l’ordre établi et du sens commun, ne se confortant à aucunes règle ou norme établie, Jean-Baptiste Sauvage continue d’avancer en plein paradoxe de la logique.
S’il souligne les cruautés et les aberrations quotidiennes et insuffe une part d’humanité dans les endroits les plus désertés voire abandonnés, il ne se positionne ni en dénonciateur, ni en artiste engagé encore moin en donneur de leçon. Tel le précepte duchampien, il laisse au regardeur le soin de faire l’œuvre.
La pertinence de son travail est de nous dévoiler le vision d’un envers du décor possible, comme si lui même était passé de l’autre côté du miroir et nous donnait à voir un homme qui marche à l’endroit et un chien à l’envers, (vidéo, »sans titre » (2001), un centre de gravité inversé (installation, Les Subsistances, Lyon (2001), du linge aux fenêtres d’habitations abandonnées (Installation, « maisons condamnées », (2000)…
Carole Novara
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