Je préfère le brouillard à la clarté d’un temps ensoleillé, sûrement parce que dans l’univers indéfini, il y a bien plus à rêver que dans un monde où le bonheur est envisageble.
Enfant, je plongeais dans le sommeil grâce aux milliers de contes que me narrait ma grand-mère. Le passé festif et communiste était la source d’inspiration de ces innombrables histoires.
Si lointain, si mystérieux, si étrange, tel est le village de Ceveriki. Un arc-en-ciel y règne depuis toujours. Ce phénomène est mon secret, il ne se voit que dans mes rêves. Les couleurs de cet arc-en-ciel imprègnent totalement ma vision, mes gestes, mon art. Chaque jour qui passe me fait dessiner un détail de plus de Ceveriki, le village de ma grand-mère Nina.
Mais je n’ai jamais vu Ceveriki…