HELIOPOLIS

24.04.2021 - 13.06.2021

MARIE CAPESIUS

Vernissage le 24.04.2021 à 11:30

Nei Liicht

HELIOPOLIS

in the blue shadow of the city of the sun

In the beginning of the 1930s the first naturist village in Europe “Héliopolis” was founded on Île du Levant, an island in the French Mediterranean sea. The first adepts of the naturist movement set foot onto this wild island to escape the bustling city life and live a more healthy lifestyle in accordance with nature. Over time, simple bungalows, camping facilities, a school and village facilities were built. Electricity was only brought in 1989 to Héliopolis, highlighting the naturist community’s determination to preserve their natural lifestyle and philosophy. In the 1950’s, the French marine also settled on the island and until today, they use 90 percent of the surface of the island as a military base and missile test station. A fence separates these two opposite worlds that cohabit within the same landscape. Intrigued by these striking contrasts, Marie Capesius documents the daily life in Héliopolis with her camera and encounters its inhabitants for more than three years. A statement that she regularly heard “Here, it is paradise” ignited her reflection upon the notion of paradise. What is paradise? What could it be or did it ever exist?

Inspired by the tales of Adam and Eve, she intuitively composes an open tale that questions the subconscious emotions tied to paradise and hell with her photographs and furtive notes. She comes to the conclusion that paradise and hell can be found on both sides of the fence, that the presence of life and death form a whole, a cyclical evolution in nature. She uses symbols she finds within nature; such as for example the snake and the scorpion, to evoke archaic references and highlight a metaphysical interpretation.

For the EMOP “Rethink Nature and Landscape”, Marie Capesius presents her ongoing series HELIOPOLIS, which was initially exhibited in Berlin for her graduate show at “Ostkreuzschule für Fotografie” at the end of 2019. With an extended version and site specific installation within the gallery “Nei Liicht”, she invites the spectators to dive into a more intimate view of the contrasting inner and outer landscapes of her work. She includes a display of originals extracted from the notebook she kept during her research on the island, a photo projection where she includes field recordings from the island, a series of nude photography and visual representations of the military side, that she associates to the colour blue, that casts a shadow on the city of the sun.

HELIOPOLIS

Dans lombre bleue de la cité du soleil

Au début des années 1930, “Héliopolis”, le premier village naturiste en Europe, a été fondé sur l’île du Levant, en Méditerranée française. Les premiers adeptes du mouvement naturiste ont mis pied sur cette île sauvage, afin d’échapper à la vie de ville agitée et de vivre un mode de vie plus sain en accord avec la nature. De simples bungalows et terrains de camping ont été aménagés, plus tard une école et une infrastructure de village se sont construit. Le fait que ce nest quen 1989 que Héliopolis a été raccordéà l’électricité marque la détermination de la communauté naturiste à préserver leur philosophie et style de vie naturel. Dans les années 1950, la marine française s’établit également sur l’île du Levant et utilise jusqu'à aujourd'hui 90 pour-cent de la superficie de l’île comme base militaire et de test de lancement de missile. Un grillage sépare ces deux mondes opposés, qui cohabitent dans le même paysage. Intriguée par ces contrastes frappants, Marie Capesius documente avec sa caméra le quotidien d'Héliopolis et va à la rencontre de ses habitants pendant plus de trois ans. Une déclaration quelle a souvent entendue Ici, cest le paradis” a provoqué sa réflexion sur la notion du paradis. Quest-ce que le paradis? Quest-ce que cela pourrait être et a-t-il déjà existé?

Inspirée par lhistoire dAdam et Eve, elle compose intuitivement avec ses photographies et ses notes furtives un conte ouvert, qui questionne les sentiments subconscients liés au paradis et à l’enfer. Elle vient à la conclusion que le paradis et lenfer sont présent sur les deux côtés du grillage, que la présence de la vie et de la mort forme un ensemble, une évolution cyclique de la nature. Elle utilise des symboles quelle trouve dans la nature; comme par exemple le serpent et le scorpion, pour évoquer des références archaïques et souligner une interprétation métaphysique.

Pour EMOP “Rethink Nature and Landscape”, Marie Capesius présente sa série en cours HELIOPOLIS, qui a initialement été montréà Berlin, dans le cadre de son projet de fin d’étude à l’école Ostzkreuzschule für Fotografie” fin de l’année 2019. Dans une version plus étendue et avec une scénographie spécifique au lieu dexposition, notamment la galerie “Nei Liicht”, elle invite les spectateurs à plonger dans une vision plus intime des contrastes de paysages intérieurs et extérieurs de son travail. Elle inclut laffichage doriginaux extraits de ses cahiers de notes quelle a tenu pendant ses recherches sur l’île, une projection photo où elle inclut des enregistrement de sons de la nature sur l’île, une série de photographie de nu et des représentations visuelles du côté militaire, quelle associe à la couleur bleue, faisant de lombre à la cité du soleil.

Marie Capesius

ARCHIPEL

dans le cadre du Mois Européen de la photographie (EMOP)

en collaboration avec le Centre national de l'audiovisuel (CNA)

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Dans le cadre du 8e Mois européen de la photographie (EMOP) au Luxembourg, les Centres d’Art de Dudelange et le Centre national de l’audiovisuel (CNA)s’associent pour présenter les trois expositions monographiques de Marie Capesius, Rozafa Elshan et Marie Sommer reliées sous le titre de « Archipel ».

Une île dont la cohabitation intrigante entre une communauté naturiste et un camp militaire de tests à missiles défie l’idée-même de paradis, un appartement qui sert de point d’observation pour une étude expérimentale d’une fraction du quotidien capté au moyen d’un téléobjectif, un territoire dans la région arctique marqué par une ligne de radars, dont les vestiges évoluent au long des cycles de la fonte des glaces.

Les trois artistes explorent des territoires naturels, stratégiques et intimes à travers leurs strates de mémoire et d’idéologies, et proposent une mise en perspective à travers des langages très variés tels que la photographie, l’image de synthèse, la vidéo, le son, la sculpture, le dessin, le journal intime et imprimé (l’écriture), la performance, les images d’archives. 

« Archipel » nous parle d’un monde traversé par les courants et vagues, ses fragilités, beautés et paradoxes, sous la lumière des relations changeantes entre l’homme et son environnement. 

« Archipel » est aussi un observatoire du répertoire renouvelé de l’image pour le raconter aujourd’hui.