ACEDIA

10.03.2012 - 20.04.2012

Vernissage le 10.03.2012 à 11:30

Nei Liicht

ACEDIA, l’acédie - Dans la religion catholique l’acédie est un mal de l’âme qui s’exprime par l’ennui, le dégoût pour la prière, la pénitence, la lecture spirituelle. L’acédie peut être une épreuve passagère, mais peut être aussi un état de l’âme qui devient une véritable torpeur spirituelle et un repli sur soi-même. En théologie, pour l’Eglise catholique romaine, l’acédie est l'un des sept péchés capitaux. L’acédie correspond à un concept moral, ascétique et psychologique qui a pris des sens très différents selon les cultures et les contextes dans lesquels il est utilisé.

L'artiste détourne l’acédie en l’appliquant sur l’art en lui donnant un concept esthétique.

Le dessin est beaucoup inspiré du baroque. La mise en scène de dessins à grandes dimensions dans une chambre obscure éclairée de lumière UV renforce le caractère de relique, détourne le lieu de sa fonction profane. Les sujets ‚catholiques’ apparaissent. 
L' été dernier, Catherine Lorent était présente à Vlissingen dans l’exposition CATHOLIC BLOCK avec Caro Suerkemper, au thème similaire
Catholic block est une référence d’une chanson de Sonic youth:

I got a catholic block
Inside my head
I let it go to work
Bring it all back home
 

It serves you right
And I can motor down
You got to earn yr freedom
Get it on my own

I just live 4ever
There just is no end
I just trust the oppression
Like I trust yr friends

I got a catholic block
Inside my head
I let it play around
Iron to gold


I got a catholic block


Come back to me awhile
I got a catholic block it's around my head
I got a catholic block and it's blood orange red
I got a catholic block do you like to fuck?
I got a catholic block guess I'm out of luck


L’acédie s’exprime dans son aspect mélancolique par le principe de copy-paste: Les huiles marines au caractère
collagé et les paysages orageux ont été reproduits comme dans un acte d’ennui, ironisant l’aspect réflexif omni-présent dans l’art contemporain. En regardant les détails de plus près, on voit les traits uniques des oeuvres, soit dans la variation d’un drapeau de navire ou encore dans l’ajout d’une image de guitare éléctrique, une Gibson Explorer ou encore un visage de femme barbue.
Les sculptures Leviathan en céramique en couleurs des drapeaux du Luxembourg et de ses pays voisins rappelant le titre de l’ancien livre de géographie en
formation primaire de la génération de C.L des années 1980: ‚Luxemburg und seine Nachbarländer’, déguisés en êtres hermaphrodites ithiphalliques conspiratoires. Avec eux l’acédie est complète: une recherche dans des réminiscences oniriques, à la fois absurdes, belles, émotionales et expérimentales. Ce dernier aspect est repris par l’installation sonore contenant des instruments de GRAN HORNO jouant sans musicien.